Henri-Lucien Doucet
Musée
d'Orsay, Musée national des châteaux de Versailles, Bibliothèque-musée
de l’Opéra de Paris,
Palais des Beaux-Arts de Lille, Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ...
Henri-Lucien Doucet est né à Paris
où il étudie à l'École des beaux-arts dans les ateliers de Jules
Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger. Il remporte le grand prix de
Rome en 1880.
Comme Jules Joseph Lefebvre et Jean-Léon Gérôme à l’Académie Julian et
à l’École des beaux-arts, il est un représentant de la tradition
académique française. Doucet expose au Salon de Paris de 1877 quand il
était âgé de vingt et un ans. Ses premières œuvres montrent
l'influence de Jules Bastien-Lepage (1848-1884), un peintre
naturaliste. Il se distingue aussi comme pastelliste pour ses portraits. On peut citer un portrait élégant du comte Robert de Montesquiou, exécuté en 1879, et ceux de Célestine Galli-Marié en Carmen en 1884, et de la Princesse Mathilde en 1894.
Son tableau Après le bal (1889) est un sujet galant où on peut
déceler une influence de l'Olympia d'Édouard Manet, peint plus de vingt-cinq ans plus tôt.
Il reçoit une médaille de première classe pour un pastel en 1889, et la légion d'honneur en 1891.
Œuvres de Henri-Lucien Doucet dans les musées
Célestine Galli Marié, dans le rôle de Carmen
Célestine Marié de l'Isle fille de Claude-Marie-Mécène Marié de l'Isle, lui-même un ténor renommé, a été engagée par Émile Perrin à l'Opéra-Comique en 1862. Elle est particulièrement connue comme créatrice du rôle de Carmen dans l'opéra de Georges Bizet. La belle Carmen, matérialisée notamment par un portrait aux dentelles froufroutantes de l'actrice Célestine Galli-Marié peint en 1884 par Henri-Lucien Doucet, est un peu la reine de l'Opéra-Comique, lieu qui se trouvait être dans la France du XIXe siècle le rendez-vous de tous les arts.
Le grand prix de Rome
Henri-Lucien Doucet remporte le grand prix de Rome en 1880 avec son tableau « Reconnaissance d'Ulysse et de Télémaque ». Le sujet de cette œuvre s’intègre dans les thèmes homériques, « Dieux et Mortels » de la collection de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (comme les œuvres de Paul Jourdy, Alexandre-Adolphe-Gustave Levasseur, Jean-Louis Brian, Jean-Charles-Joseph Rémond, Henri Regnault, Jean-Baptiste Marty, Jean-Baptiste Carpeaux, Alfred Edouard Lepère, Pierre-Jules Cavelier, Jules-Joseph Lefebvre, Charles-Louis Bazin, André Giroux, Hippolyte Flandrin, Gustave Boulanger).