Œuvres de Henri-Lucien Doucet
Les scènes de genre
Une scène de genre, en peinture, est un type d’œuvre peinte ou dessinée qui figure des scènes à caractère anecdotique ou
familier. Ce sont des représentations de la vie quotidienne ou de
faits divers, de fêtes et de cérémonies. En principe, les acteurs de la scène de genre sont des anonymes. Le but de la peinture de genre n’est pas de mettre l’accent sur l’identité des personnages, comme dans les portraits, mais sur leurs occupations.
Son classement dans la hiérarchie des genres est assez bas, mais elle a été portée à un point de perfection au XVIIe siècle par Caravage et ses suiveurs. C’est également un genre très apprécié dans les pays du nord de l'Europe. La peinture de genre était très prisée de la seconde moitié du XIXe siècle aux années 1930, détrônant la peinture d'histoire. Elle faisait l'objet d'un enseignement à part dans les différentes académies des beaux-arts européennes.
Les principales œuvres de Lucien Doucet dans ce type de peinture, sont :
« Après le bal » et « Préparation au bal », « Le
soir au château », « Lady l'absinthe », « Elégante au Parapluie », « Les patineuses », « Jeune femme au coin du poêle dans son intérieur », « Les Hommages », « Les Hommages », « Les vendeurs du temple », « Élégante au rocking chair ou Scène galante », « Jeune femme » et « A la porte du cottage ».
Le tableau « Après le bal » est un sujet galant où on
peut déceler une influence de l'Olympia d'Édouard Manet, peint plus
de vingt-cinq ans plus tôt.
La composition de cette une scène de la vie moderne, se
rapproche de celle d’Henri Gervex (1852-1929) dans « Retour du bal ». Au XIXe siècle, le bal fait
partie, selon des modalités variées, des loisirs de toutes les
couches de la population.
La peinture « Les patineuses », de 1893, a été exposé à
l'Exposition universelle de Chicago de mai à Octobre 1893 (exposition en l'honneur
du 400ème anniversaire de la découverte de Colomb du Nouveau Monde). La
scène prise au coucher de soleil dans un ciel couvert est joyeuse et
animée. Elle a été composée au Pigeon-Shooting Club du Bois de
Boulogne.
« Les vendeurs du temple » est une Eau-forte de Deblois
d'après une composition de Lucien Doucet et est tirée de « La
Légende des Siècles » de Victor Hugo (Emile Testard Editeur, Paris 1892).
Les portraits
« Autoportrait », « Mes parents », « Portrait d’Agnès Doucet », « La princesse
Mathilde Laetitia Wilhelmine Bonaparte », « Portrait de Robert de Montesquiou », « Portrait de
Alphonse-Amédée Cordonnier », « Portrait d'homme », « Portrait de Victor Laloux », « Portrait d'Anne Lefebvre »,
« Portrait de Galli Marié dans Carmen, représentation à
l'Opéra-Comique », « Portrait de Betty du Cabaret du Chat Noir », « Portrait de Mademoiselle M. »,
« Demi portrait d’une jeune femme », « Une dame élégante dans une scène Orientale ».
Dans « Mes parents » Lucien Doucet représente aussi sa
fille Agnès Doucet. La fille de Lola Ruiz et Lucien Doucet est née à
Rome en 1883, pendant leur séjour à la villa Médicis.
Le cabaret du Chat Noir est mythique de Montmartre. Ce cabaret est passé du 84 boulevard Rochechouart au 12 rue de Laval (rue victor Massé) pour terminer au 68 boulevard de Clichy.
Tableaux de nus
« Femme nue couchée », « Nu de dos », « Nu », « Jeune fille au ruban », «
Beauté du Harem », « Jeune homme demi-nu assis ».
George Lafenestre (1837-1919), poète, critique d'art français et
Conservateur du Musée du Louvre écrit dans la "Revue des Deux
Mondes" (tome 111, 1892 (pp. 607-637), au sujet du "Nu de dos" :
« L’étude de femme, vue de dos, charnue et dodue, devant son miroir, par M. Lucien Doucet, n’a point son élégance accoutumée, ni dans les formes lourdes et épaisses, ni dans la coloration, triste et vineuse ; c’est néanmoins d’une savante exécution ».
Paysages
« Paysage de Provence », « Paysage », « Un aperçu de la rivière », « Paysage », « Paysage », « Naples », « Venise ».
Tableaux classiques
« La reconnaissance d'Ulysse et de
Télémaque », « Etude pour la figure d'Athéna », « Ave Maria », « La Vierge au bord d'une rivière ».
La scène représentée par le tableau « La reconnaissance d'Ulysse et de Télémaque » est tirée de la première partie de
l'Odyssée. Aidé par Athéna, Télémaque reconnaît son père Ulysse. Ils
vont alors unir leurs forces pour exterminer les prétendants au trône.
Au sujet du tableau « Ave Maria », Jacques la Roche dans les « Rubrique Causeries Parisiennes – Les
envois de Rome » (5 juillet 1883, journal Nancy Artiste, n° 24) écrit :
"Passons aux peintres. M. Lucien Doucet expose une Annonciation
« Ave Maria », mais une
Annonciation si différente de toutes les Annonciations que l'on a jamais vues et rêvées que l'on en est d'abord saisi, puis
heurté, puis étonné, puis ravi de plaisir et d'admiration".